Streaming musical : La valeur artistique survivra-t-elle à l'ère de l'IA ?

Dans un marché du streaming musical en pleine expansion, l'essor de l'intelligence artificielle soulève des questions importantes sur l'avenir de la musique. Dans ce contexte, quel équilibre souhaitons-nous établir entre le rôle des algorithmes et la subjectivité humaine pour préserver la richesse culturelle et l'unicité artistique ? Il est temps d'engager un véritable débat sur la place de l'humain et de l'IA dans l'industrie musicale.

Le marché du streaming musical est florissant. Selon les données récentes de l'IFPI (Fédération internationale de l'industrie phonographique), avec une croissance de 10,4 % par rapport à 2022 (19,3 milliards d'euros contre 17,5 milliards d'euros en 2022), le streaming constitue désormais plus des deux tiers (67,3 %) du marché. Le nombre d'abonnements payants à des services de streaming a dépassé les 667 millions, soit une augmentation de 13,2% en un an. En France, la croissance du streaming musical payant s'élève à 9,5% pour l'année 2023, représentant 76,8% du marché du streaming.

Ces chiffres témoignent de la vitalité du secteur. Cependant, le rôle croissant de l'intelligence artificielle (IA) dans la création et la promotion artistiques suscite de plus en plus d'inquiétudes.

En quoi l'influence croissante de l'IA constitue-t-elle un défi majeur pour la valeur artistique ?

L'évolution des simples recommandations musicales vers des algorithmes de plus en plus sophistiqués conduit aujourd'hui à des listes de lecture et à des recommandations personnalisées, ce qui pose des défis importants à la valeur artistique de la diffusion en continu. Les plateformes de streaming ont affiné leur compréhension des préférences musicales des utilisateurs afin de proposer un contenu toujours plus personnalisé. Toutefois, la personnalisation pilotée par l'IA tend à renforcer les goûts existants des utilisateurs, limitant l'exposition à de nouveaux artistes et styles musicaux et suscitant des inquiétudes quant à la diversité musicale.

Avec plus de 120 000 nouveaux titres ajoutés chaque jour sur les plateformes de streaming, il est essentiel de garantir la diversité musicale pour éviter la stagnation culturelle et enrichir l'expérience d'écoute. Comment encourager la découverte de nouveaux artistes et styles musicaux qui élargissent nos horizons ?

Les acteurs de l'industrie musicale doivent veiller à ce que l'intégration de l'IA ne restreigne pas la diversité artistique au profit d'intérêts économiques, que ce soit en favorisant certains artistes ou labels, en privilégiant les recettes publicitaires ou en confinant les abonnés dans des bulles d'écoute qui homogénéisent leurs goûts.

La préservation de la diversité musicale est aujourd'hui un enjeu culturel essentiel.

Il est nécessaire de repenser la manière dont nous consommons la musique à l'ère numérique afin d'encourager activement la diversité et la richesse culturelle, qui sont essentielles pour la durabilité du secteur et de ses participants. Il est également essentiel de veiller à ce que chacun garde le contrôle de ses préférences en matière d'écoute.

Il existe une voie alternative qui peut satisfaire à la fois les plateformes, les artistes et les abonnés : celle des plateformes de streaming qui encouragent la curiosité musicale avec des offres éclectiques et qui donnent la priorité à l'unicité et à la qualité. Celles qui sont à l'écoute de leur public exigeant et qui aident tous les artistes à entrer en contact avec les auditeurs et à vivre de leur art.

Face aux algorithmes, les recommandations humaines sont plus précieuses que jamais.

Cette approche alternative, où la technologie est au service de la curation humaine, est la voie adoptée par Qobuz. Enracinée dans nos valeurs depuis le début, elle met l'humain au cœur du processus. Les recommandations de Qobuz sont humaines et personnalisées, grâce à nos listes de lecture et à notre magazine qui propose des critiques, des interviews et des reportages sur tous les genres et tous les artistes. Cette approche trouve un écho auprès de nos abonnés, qui y voient une illumination de leurs goûts musicaux présents et futurs.

En réfléchissant à la manière dont nous consommons la musique à l'ère numérique et en défendant la diversité culturelle, nous pouvons trouver le bon équilibre entre l'IA et les humains pour l'avenir de la musique.

Comment la qualité du son affecte-t-elle notre santé auditive ?

Selon l'OMS, d'ici 2050, plus de 700 millions de personnes dans le monde souffriront d'une perte auditive sévère. Les jeunes principalement - environ 1,1 milliard - sont exposés à un risque élevé de perte auditive permanente liée à une surexposition au bruit constant. Ces chiffres soulignent l’importance de sensibiliser à la relation entre la qualité sonore et notre santé auditive.

Les effets néfastes des sons de mauvaise qualité sur notre bien-être

Ce n'est pas un sujet nouveau. De nombreux experts en santé et audition explorent depuis longtemps la corrélation entre la qualité du son et notre santé. L'utilisation intensive de casques tout au long de la journée accentue la sollicitation de nos oreilles. Au-delà de l'usage intensif et souvent à des niveaux sonores trop élevés, la qualité sonore joue une grande part. Une étude autrichienne a ainsi démontré que la fatigue causée par les visioconférences à répétition est accentuée par une qualité sonore médiocre, identifiée sous le terme de "VCF" (VideoConference Fatigue). La technologie altère les voix, les bruits de fond et les silences, détériorant ainsi l'expérience acoustique.

L'absence d'éducation au son : une lacune à combler

En réalité, il n'est pas courant d'enseigner la qualité du son. Beaucoup d'entre nous ne comprennent pas les termes tels que décibel ou comment juger de la qualité du son, y compris quels sons peuvent endommager nos oreilles. Compte tenu de la forte exposition au bruit, n'est-il pas important d'introduire une éducation au son pour informer les gens des effets graves des "mauvais" sons ? C'est l'objectif des chercheurs et acousticiens de l'association française La Semaine du Son. Ils souhaitent créer un label international de "qualité sonore", afin d'aider les auditeurs à évaluer la qualité de la musique qu'ils écoutent.

Qobuz, un engagement en faveur de la qualité sonore  

Une étude que nous avons menée révèle que 66 % des jeunes adultes français (18-34 ans) reconnaissent le lien entre qualité sonore et santé auditive, dépassant ainsi la moyenne nationale de 54 %. Le  Professeur Paul Avan, Directeur du CERIAH, à l'Institut Pasteur et à l'Institut de l'Audition, se réjouit de cette « prise de conscience croissante des jeunes envers leur santé auditive, alors même que cette population ne présente pas encore de troubles auditifs majeurs ». 

Chez Qobuz, cet engagement envers la qualité sonore est profondément ancré. « La musique dans une bonne qualité sonore, c‘est-à-dire non compressée, révèle les nuances musicales, donne des voix claires et distinctes aux instruments, créant une scène sonore riche et confortable pour l’oreille », souligne David Craff, Product Manager Player chez Qobuz.

En offrant une qualité sans compression via des formats sans perte - Lossless/CD et la haute résolution - notre plateforme propose une expérience musicale riche, authentique et respectueuse de notre audition. Et qui plus est, permet d'apprécier pleinement le travail créatif des artistes.